Benoît de Labie, le montois qui a fait marrer Liège (BE)

Benoît de Labie a remporté un concours pour humoristes amateurs, au festival Voo Rire de Liège. Pas mal, pour un archirecte-enseignant…
Voo Rire Festival

On se fend bien la poire cette semaine en Cité ardente : le Voo Rire festival bat son plein.

L’événement organisé par les frères Taloche a également mis sur pied une scène ouverte, permettant à des humoristes amateurs de s’exprimer. Benoît de Labie a été plébiscité par un jury venu de Belgique, du Québec, de Suisse et de France. Ce Montois d’origine, vivant aujourd’hui dans la région du Centre (Morlanwelz) «commence seulement à réaliser», comme il nous le confie. Parce que le jury était composé de sommités et qu’il s’agit là d’une jolie reconnaissance. «Ce n’était pas évident de tout donner en minutes de prestation. C’est vraiment génial ».

Fort de plus de 12 000 spectateurs pour sa première édition en 2011, ce second Festival Voo Rire à Liège 2012 réunissait aux côtés de grosses pointures des talents émergents originaires de plus de 8 pays ! En 2013, le jury (composé des Frères Taloche, du responsable production RTBF et des organisateurs des prestigieux festivals de Paris et Québec) a plébiscité Benoît de Labie qui décroche ainsi une programmation aux festivals "Humour en capitale" de Paris, "Grand Rire du Québec" et enfin le "Marrakech du Rire" !

Benoît de Labie, cet exercice qui consiste à convaincre en quelques minutes, vous l’avez vécu sur France 2, dans « On ne demande qu’à en rire ». Ca s’est avéré utile ? Qu’en retirez-vous ?
Ce n’est pas utile, c’est obligatoire de passer par là. C’est le seul endroit à la TV qui laisse une place aux humoristes. Du point de vue de l’expérience, de la technique, c’est positif. Mais du point de vue humain, je n’en retire rien, France 2 c’est l’industrie. Je ne veux cracher dans la soupe, mais vous arrivez là, le jury débarque, ils vous jugent et puis au revoir… Ils ont peut-être un peu de mal avec l’humour belge, ça reste très parisien… Mais ça reste un exercice particulier : on vous donne un sujet 3 jours à l’avance et vous avez 5 minutes pour faire marrer. Cela dit, une émission comme celle-là manque en Belgique. Dans le temps, on avait Bon Week-end et pas mal d’humoristes confirmés aujourd’hui sont issus de là.

Vous jouez votre spectacle « La drague pour les (gros) nuls ». Qu’est-ce qui s’y passe ?
Je donne une espèce de conférence lors de laquelle j’évoque toutes ces choses : la drague, la première fois, la rencontre avec les beaux-parents, etc. Je commence seulement à tourner avec un spectacle complet. Ca a commencé par des sketches, dans des festivals, et j’ai petit à petit construit le spectacle. […]

Vous êtes architecte, de formation…
Ca fait longtemps que je baigne dans le théâtre, puis dans l’impro. Mais à 18 ans, je me suis demandé ce que j’allais faire de ma vie. Par hasard, je suis tombé dans l’architecture. Il y a 3 ou 4 ans, un pote organisait un festival et m’a proposé 1 heure de scène, comme ça. Ca n’a pas mal marché et j’ai persévéré. Là je suis enseignant, mais pas par dépit hein, j’adore ça.

Êtes-vous drôle, en classe ?
Un peu, oui. Ca permet d’apaiser des tensions, de détendre l’atmosphère. Là, c’est le début de l’année, donc j’essaie d’imposer mon autorité. Mais après je me permettrai de lâcher des blagounettes.

Vous vous voyez où, dans deux ou trois ans ?
Impossible à dire. Je suis un pragmatique, mais pas un négatif. Je travaille pour y arriver et une fois que j’y suis, je savoure. Je ne vous dirai pas que je serai à l’Olympia dans trois ans, ni que j’animerai des foires au boudin. Je n’en sais rien. Disons que je serai dans l’émission belge consacrée à l’humour, dont je vous parlais…

Source : Interview Benjamin Hermann pour lavenir.net - octobre 2012.

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